« Chroniques de Bamako »
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N°01 – Mercredi 30 janvier 2013
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Texte et photos d’ Amsatou Diallo, artiste photographe
(A.D. vit et travaille à Bamako)
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La guerre au Mali
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À Bamako le quotidien n’a pas changé.
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Les maliens vivent aujourd’hui l’un des pires moments de leur existence.
Les informations données par certaines chaînes internationales paniquent et ne donnent que des nouvelles qui montrent l’agonie de notre pays.
Pourtant, dans la capitale, Bamako, certains continuent de vivre dans une étrange ferveur et une forme d’insouciance.
.vue du l’échangeur du grand marché.
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Bamako est calme, loin de la guerre, la vie est normale.
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La population continue ses activités habituelle comme si de rien n’était.
La ville n’a rien perdu de son effervescence et de son animation habituelles.
C’est seulement en discutant qu’on se rende compte de l’angoisse des uns et des autres.
Pour prouver à l’opinion internationale et nationale que la situation du pays n’est pas désespérée, et qu’en dehors de l’espace sous contrôle des groupes islamiques, les activités se déroulent correctement au Mali, je réaliserai une photo par jour, à la même heure au même endroit
(je ne sais pas encore pendant combien de temps)
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vues de l’échangeur du pont 26 mars droite
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Il faut comprendre que le malien est fier et digne.
Il ne se laisse pas abattre et garde toujours le moral.
Le malien est habitué à se débrouiller pour surmonter ce genre de crise économique et financière, comme aux dernières années de règne du Général Moussa Traoré (président de 1968 à 1991).
Prenons l’exemple sur les fonctionnaires qui se débrouillaient alors qu’ils ne gagnaient pas beaucoup pour subvenir aux besoins de leurs familles, car ils travaillaient plus de 3 mois sans salaire.
Les bamakois vivent sans peur ni stress.
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.vues de l’échangeur du pont 26 mars gauche